Thierry Vivien est né en 1969 et vit à Orléans depuis 1988.
Cinq années d’études en école d’art lui permettent d’envisager la création de visuels sans limitation ni exclusion de moyens : c’est donc naturellement qu’il s’oriente, à partir de 1993, vers une pratique pluridisciplinaire de l’image qui associe dessin, peinture, gravure, photographie et volume.
Le travail s’articule très rapidement autour de problématiques qui font l’objet de séries parmi lesquelles on retiendra la crucifixion ( de 1995 à 1998 ) puis l’univers sadien ( 1998-2000 ).
D’abord réduite à des préoccupations d’inspiration littéraire lourdes et potentiellement étouffantes ( Sade, Bataille, Calaferte, Leiris, Noël ), la production s’en détache en 2000 et questionne la notion de paysage qui va élargir le champ d’exploration et inscrire la recherche sur le territoire de l’abstraction, mais une abstraction qui ne saurait être totalement détachée de la figure, l’observation restant l’organe référent exclusif. Il s’agit d’oublier toute aliénation par la figure afin d’ouvrir un champ d’exploration plus vaste en mettant en place un système graphique a-figuratif.
L’année 2004 s’achève sur le décès du père, événement qui va avoir une incidence fondamentale sur la production puisqu’il va impliquer un nouveau regard sur le monde et générer l’apparition de deux nouvelles disciplines majeures : le jardin et la poésie.
Chacune de ces applications ( dessin, peinture, gravure, photographie, volume, jardin et poésie ) alimente les autres et les enrichit pour servir, à terme, le paysage ou plus justement peut-être l’espace. Il convient en effet d’insister sur la notion d’espace, le terme de paysage constituant une appellation générique peut-être rassurante mais auquel il est exclu de se limiter : l’image s’affranchit des codes du paysage dans son acceptation « classique » pour s’épanouir et se dégager de tout système illustratif ou narratif qui la contraindrait.
Penser l’image ( au sens large, puisque cette définition inclut l’écriture et l’oralité ), c’est ici la considérer comme un espace au sein duquel les écritures graphiques ( dessinées, gravées, peintes, creusées, écrites, dites… ) s’affirment en tant que sonorités, mais visuelles.
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